Ici le premier et deuxième chapitres de
"Qui a assassiné Thomas Forsyth ?"
C´est à vous de lire et enregistrer tous les chapitres publiés ici. Ils seront très utiles et vous serviront de référence pour réaliser votre propre enquête. Chaque personnage donne une raison d´être suspecté d´après ses propres motivations.
Entrez dans le monde des Forsyth et faite la connaissance de William, Pamela, Robert et Asheley, elle qui devienne plus qu´une femme de ménage …, un jeune hindou, le jardinier Jack the Ripper et Carter.
Ce dernier cache son désir de gloire jusqu´a sa participation à l´affaire Forsyth, un crime presque parfait ! Il y a aussi Roy le réceptionniste, le Commissaire Kelly et l´inspecteur Stanley Cooper de Scotland Yard et en plus, d´autres autorités …
Scotland Yard a pris dix jours pour trouver le coupable. Et vous ?
Bonne chance dans votre enquête.
Chapitre I
Angleterre Samedi 19 octobre 1978
23 heures 30
Le silence est absolu, si ce n’est le vent qui siffle en sortant du bois qui borde l’enclave. Par l’ensemble de ses bâtiments, ses jardins et ses pelouses bien entretenues, la propriété s’apparente à un manoir typique du XVIIIe siècle. La structure présente une ressemblance avec l’architecture romaine laissée dans la région, après l’occupation de l’Angleterre par l’armée de Julius César, du premier au cinquième siècle.
Un intrus sort du milieu des arbres centenaires et marche avec précaution sur le terrain humide. Ses souliers écrasent, sans aucun bruit les morceaux de branchage encore avec somme feuilles rouges et jaunes, couleurs de l’arrière saison. Au loin, un chien de garde commence à aboyer. Le cambrioleur continue sa marche en direction du bâtiment central, construit sur une section plus élevée du terrain, dominant la large pelouse grande comme un demi terrain de football. Trois fontaines et des vases portent encore des fleurs d’automne. Au rez-de-chaussée, du côté gauche, seul une fenêtre est illuminée. Aux second et troisième étages, aucune lumière. L'intrus est maintenant à moins de cinquante mètres du bâtiment.
Il s’arrête quand il entend la musique d’un orchestre symphonique venant du manoir. Il regarde à droite et aperçoit une sorte de vieille étable sans portes, utilisée comme garage. Deux ampoules de faible puissance permettent de distinguer une ancienne Rolls Royce, couverte de poussière. Elle n’a pas été utilisée pendant des mois. A ses côtés, une Jaguar de l´année.
Il continue sa marche en direction de la maison. Devant l’entrée principale, douze marches larges et avec longueur, en marbre, donnent accès à la terrasse, face à la pelouse et au chemin pavé en cercle. Celui-ci permet l’approche des véhicules motorisés. Dans le temps, il était destiné à l’arrivée d’élégants carrosses tirés par les attelages.
L’intrus arrive derrière la maison et essaye d’ouvrir une porte. Elle n’est pas fermée à clef et s’ouvre sans difficulté. Il entre dans un long couloir. A droite, une cuisine spacieuse et bien arrangée, partiellement illuminée par une ampoule au néon accrochée au-dessous de l’armoire à vaisselle, au-dessus d’un large évier. A côté, une gazinière à huit feux. Un de ces emplacements est occupé par une grande bouilloire en cuivre, qui brille sous la lumière. Au même instant, l’intrus perçoit le son de la télévision où le présentateur annonce, avec un accent typiquement anglais, la suite du programme de musique classique. Le visiteur se dirige vers le fond du corridor, mais s’arrête quelque seconde face à la salle à manger, à l’entrée cintrée. Plusieurs tableaux sont aux murs et deux larges lustres de cristal sont stratégiquement suspendus pour illuminer le lieu. Une longue table pour vingt personnes, occupe le centre de la pièce. Il continue sa progression et, au fond du corridor, ouvre doucement une porte et la maintient entre ouverte. Elle mène à la bibliothèque et au séjour.
La musique, la sixième symphonie de Ludwig Van Bethoven, semble emplir le lieu. Il examine le local et prépare son coup. Aux murs, des étagères remplies de livres alternent avec plusieurs tapisseries, quelques-unes couvrant cinq mètres de hauteur. Au plafond, de larges poutres en chêne, et les tentures en velours couleur rouge foncé, comme un bon Pinot noir, complètent le décor.
Par -ci par-là, de petits espaces de conversation sont arrangés de façon intime, avec un petit sofa, deux ou trois fauteuils confortables, le tout discrètement éclairé par des abat-jour. Impossible de ne pas remarquer le plancher brillant en chêne rustique, en dalles de trente cm de largeur. Par-ci par-là, de petits tapis aux figures de chasseurs et de leurs chiens. Une grande cheminée, aux tablettes à un mètre soixante du plancher et un foyer d’un mètre quarante de largeur, chauffe la salle durant les longs hivers anglais.
A une dizaine de mètres devant la porte, quelqu’un regarde la télévision sur une chaise longue, caché derrière un appui-tête très haut. Seule indice de sa présence, la volute de la fumée d’un cigare qui lentement monte dans l’air. L’intrus pousse la porte et avance avec précaution vers le fauteuil.
Il tire de la poche de son imperméable noir, un pistolet équipé d’un silencieux et immédiatement l’actionne deux fois. Tout se sera passé en moins de quatre secondes. La première balle traverse le dos de la chaise mais ne touche pas sa cible et poursuit sa course jusqu’à faire éclater l’écran du téléviseur, juste en face du fauteuil. Pendant une milliseconde, il y a un silence sinistre dans l’immense espace de la bibliothèque. La personne visée est surprise par l’explosion de l’écran de télévision et par la détonation étouffée du pistolet.
La victime saute de son fauteuil et se retourne vers la porte avec une expression d’horreur. Touchée en pleine poitrine par le deuxième tir de l’arme, elle tombe en arrière sous la force de l’impact. Ses lunettes volent en éclat. Sans la lumière de la télévision, le lieu tombe dans l’obscurité. Seule une petite lampe de table reste allumée. La fumée de l’arme de l’assassin se mêle à la fumée du cigare qui continue à monter vers le plafond.
Thomas Il est mort instantanément. Il avait pris sa retraite de vice-président et ancien PDG d’une société d’investissements, de président d’une banque et ancien PDG d’un groupe dans le secteur de construction et de l’immobilier.
Il était le propriétaire de la maison. Sans perdre de temps, le braqueur contourne le fauteuil de Thomas Forsyth et commence à fouiller les tiroirs d’un ancien vaisselier anglais en bois de rose. La porte vitrée permet d’y voir des anciennes assiettes et de larges saladiers. Rapidement, il ouvre les tiroirs et jette par terre enveloppes et autres papiers sans importance. Il se tourne vers une table ronde et prend une boite de cigarettes et un briquet dissimulés dans la tête d’un chevreuil de 20 cm de haut. Les deux objets sont en argent massif.
Dans les poches de la victime, il prend des documents et un porte-monnaie où il trouve de l’argent et plusieurs cartes de crédit. Il s’arrête quelques secondes quand à nouveau il entend l’aboiement d’un chien de garde.
Rapidement, il quitte les lieux par le même chemin qu’il avait pris en entrant. Il trouve les arbres les plus proches pour disparaître dans la nuit. Le crime sera à la une de la presse régionale et de la télévision.
Comme les autres faits similaires dans la région. Un nouveau braquage d’une grande propriété isolée, dans le hameau de Romain Creek ; un quartier privilégié des banlieues de Kinver, un village de dix milles habitants à quarante kilomètres au Sud de Londres. Comme toute la région, elle est entrée dans l’histoire des dernières bastides de l’armé romaine.
L’assassinat de Thomas Il traumatisera la population locale.
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Chapitre II
Washington DC, USA
Samedi 19 octobre 1978
2 heures du matin
La soirée
Washington DC, USA
Samedi 19 octobre 1978
2 heures du matin
La soirée
La grande enseigne publicitaire clignotante et colorée indique la salle du GO GO NOW un restaurant discothèque non loin d’un centre commercial, sur un grand boulevard typique de la banlieue des grandes villes des Etats Unis.
Des deux côtés de la voie, petites superettes, stations essence et autres magasins dont les néons sont encore allumés et clignotent. C’est une petite image comme mille autres de villages américains, évoquant de loin Las Vegas, la ville mythique de l’espoir et la déception.
C’est la fin de soirée du vendredi.
Le GO GO NOW est plein. Les spots, aussi multicolores et clignotants, sont commandés par un programme d’ordinateur adaptant l’ambiance au rythme de la musique. Quatre danseuses sui vent la musique forte et excitante, de leurs mouvements sensuels et provocants. Avec leurs minis costumes, elles laissent apparaître leurs formes arrondies et leur plantureuse poitrine…
La clientèle est faite de jeunes gens de la région mais aussi de plusieurs hommes d’affaires. Dans un coin plus discret, autour d’une table ronde, un groupe de ces hommes, facilement reconnaissables à leurs tenues, cravate et veste.
La clientèle est faite de jeunes gens de la région mais aussi de plusieurs hommes d’affaires. Dans un coin plus discret, autour d’une table ronde, un groupe de ces hommes, facilement reconnaissables à leurs tenues, cravate et veste.
Ils sont assis à une table couverte de verres et de quelques bouteilles de whisky, deux seaux pleins de glaçons avec des bouteilles de champagne. Parmi eux, deux hommes de race noire, comme il y en a d’autres dans la salle. Tout le monde semble passer du bon temps.
William Ward, né en Jamaïque, réside à New York. Il est directeur du département des ventes d’une société fabriquant des ordinateurs et des logiciels.
Son visage rappelle, avec ses grands yeux très persuasifs et ce sourire confiant, celui de Sidney Poitier, l’acteur du film « Guess Who is Comming to Dinner ».
Emballé par l’ambiance, les autres invités rient d’une blague que leur raconte William. C’est l’histoire d’un chinois et d’une jeune prostituée noire, dans une rue de Harlem à New York City. Elle n’a pas -décrypté- l’anglais du chinois et lui non plus n’a pas compris l’anglais de la fille. Une histoire drôle que William raconte avec succès, pendant ce genre de dîner bien arrosé.
Tous autour de lui sont ses invités. Le voisin de William sourit :
- Whaou… ça, c’est ce que j’appelle la bonne vie.
- Tout a fait…. Ici, c’est comme à New York, dit William, je connais des endroits comme ça à Los Angeles, Miami, Chicago et dans d’autres villes et je parie que dans votre ville ultra conservatrice de mormons, cela n’existe pas.
- Certainement pas, répond cet habitant de Salt Lake City, à l’ouest des Etats Unis, les gens pensent que Washington est une ville morte après 20 heures.
William avec un grand sourire :
- J’offre la dernière tournée.
- Non, merci William, répond un autre homme. Il est déjà plus de deux heures du matin et je crois que c’est le moment d’aller dormir. J’ajoute qu’avec le dîner, c’était une très bonne soirée.
- Non, dit William, franchement, aujourd’hui c’est samedi.
Il arrête une serveuse par le bras et lui dit avec une certaine intimité :
- Suzanne ma chérie, apportez-moi une bouteille de champagne.
Pour lui, la commande d’ordinateurs que ces invités ont passé justifie bien la soirée.
- Non… non William, il est très tard, intervient l’autre invité, ça suffit pour aujourd’hui.
- D’accord, d’accord.
Puis il appelle la serveuse :
- Suzanne, apportez-moi l’addition.
Quelques minutes plus tard, tous quittent la discothèque en direction de l’hôtel où William est un client bien connu. La longue limousine noire conduite par un chauffeur arrive dans le parking et s’arrête devant l’entrée principale. William sort et s’adresse à ses invités :
- Ok boys, merci pour m’avoir reconduit ici. Je vous appellerai la semaine prochaine avec toutes les informations concernant votre commande.
Quelqu’un dans la voiture lui répond :
- N’oubliez pas ! Nous confirmerons la commande des deux mille ordinateurs et de tous les logiciels, seulement si vous garantissez la livraison dans les trois prochaines semaines.
-Aucun problème, répond William, bon retour à Salt Lake City.
La longue limousine quitte du parking et William se dirige vers l’entrée du Paradis Hôtel.
Devant le distributeur de cigarettes, il cherche de la monnaie. Avec difficulté, il la trouve d’une façon apparemment éthylique. Il prend un paquet de cigarettes et se dirige vers Roy, le jeune réceptionniste qui travaille cette nuit-là.
- Bonsoir Roy. Que faites-vous ici à cette heure-ci ?
- Quelqu’un doit bien faire le travail !
- Si tu n’as pas d’ordinateur, je peux t’en vendre un neuf à un très bon prix, mais surtout ne me demande pas la livraison pour demain.
Les deux rient et Roy constate l’état de William, qui s’exprime avec difficultés en s’appuyant au comptoir.
- Oublie ça, dit William, nous reparlerons demain avant mon départ. Pour le moment, tout ce dont j’ai besoin, c’est de dormir. - Tout en parlant, il retire sa cravate et sa veste.
- Je ne veux par être dérangé. Je ne veux pas recevoir d’appel téléphonique ni même de petit déjeuner dans ma chambre. Je suis sûr que je vais avoir une terrible migraine.Il prend la clef de sa chambre et se dirige vers l’ascenseur. Un petit pas à gauche et un autre à droite. Il entre dans sa chambre, au deuxième étage. Trois minutes plus tard, il rouvre la porte et place sur la poignée le traditionnel carton : - "Prière de ne pas déranger"
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