dimanche 23 septembre 2007

Chapitre VII
(Lire
Les Chapitres de I a VI aprés celui)

Mardi après midi
Le testament plain de surprises !

Au matin, pendant leur petit déjeuner, Pamela et William décident d’un commun accord de prendre rendez-vous avec monsieur Taylor. Maintenant, c’est elle qui souhaite éclaircir toute l’affaire du testament et de la lettre qu’elle ne pas reçue. William sort de la salle à manger pour appeler le bureau de maître Taylor et obtient un rendez-vous pour l’après midi.
Aucun d’eux, ni même Asheley n’ont eu de signe de Robert. Néanmoins, plus tard dans la matinée, quand William et Pamela sont dans la bibliothèque pour recevoir des condoléances, Asheley informe Robert du rendez-vous pris au moment où il revient à la maison pour quelques minutes.
Vers 14 heures 30, Pamela et William se présentent au bureau de maître Taylor.
Deux messieurs se trouvent dans un petit bureau, une sorte de salle d’attente.
- Bonjour, madame et monsieur Ward, dit la réceptionniste.
- Bonjour. Nous avons rendez-vous avec monsieur Taylor.
- Veuillez attendre une minute je vous prie, Madame, je vais l’informer que vous êtes ici.
Ils trouvent un sofa dans une autre petite salle.
William demande où est Robert. Pamela répond qu’Asheley l’a informé du rendez-vous.
- J’espère qu’il sera là. Après tout, c’est lui qui a insisté.
À peine a-t-il terminé sa remarque qu’arrive Robert. Il n’est ni rasé ni coiffé, les yeux rouges et ne semble pas avoir changé de tenue depuis la veille au soir. Il paraît être de mauvaise humeur, quand il dit un bonjour froid en prenant une chaise.
Monsieur Taylor sort de son bureau et se dirige vers la petite pièce. Il leur demande de le suivre dans la salle de réunion où ils prennent place autour d’une longue table. Les deux témoins et le secrétaire prennent des chaises.
Chauve, maître Taylor porte une moustache touffue et bien taillée. Il a toujours ses lunettes sur le nez. Il n’a pas une apparence physique très imposante avec environ 1,65m. Néanmoins, ses gestes et sa voix ne laissent aucun doute sur son expérience juridique, quand il dirige une réunion ou quand il défend ses clients au tribunal.
- Merci, maître Taylor de nous recevoir, dit Pamela. Je sais combien vous être occupé. Le fait est que nous avons besoin de rentrer à New York le plus tôt possible.
- J’ai compris.
Il présente les deux témoins, messieurs Patrick Martin et John Lewis, en disant qu’ils connaissaient bien Thomas Forsyth et qu’ils vont être les témoins de la réunion. Engagés sur l’honneur, ils sont obligés, comme l’avocat, de ne jamais commenter ce qui va se passer, sauf s’ils sont convoqués par la justice comme témoins dans un litige entre les parties intéressées.
Maître Taylor appelle la réceptionniste afin qu’elle envoie la secrétaire pour prendre des notes, pour élaborer le procès verbal. En même temps, il donne des instructions pour ne pas être dérangé avant la fin de la réunion.
Suivant la procédure, il commence à lire les textes de loi concernant l’ouverture d’un testament.
- En ce jour de 21 octobre de 1978, à la demande des seuls membres légalement connus de la famille de monsieur Thomas Forsyth, veuf, né le 23 juillet de 1906 à Londres et décédé le 19 octobre 1978 dans sa maison de Roman Creek, ici à Kinver, en la présence de son fils Robert Forsyth, de sa fille Pamela Forsyth épouse Ward et son époux William Ward, je vous présente l’attestation du décès signée le 20 octobre 1978 par le docteur en médecine légale Harris B. Cadwell, chef du Bureau de médecine légale de la ville de Kinver, et moi-même, Harry Taylor, avocat (il mentionne ses qualifications), je procède à l’ouverture du testament qui m’a été confié…(Il conclue avec d’autres informations d’ordre juridique).
Ensuite, il prend une grande enveloppe sous scellés et informe que monsieur Thomas Forsyth lui avait présenté son testament, écrit de sa propre main, signé et daté ici dans son bureau, devant lui et en présence de deux autres témoins, lesquels, comme lui, n’ont pas eu connaissance du contenu.
Puis il commence à lire de vive voix le testament, mais s’arrête quand il arrive au passage le plus important du document, où Thomas Forsyth exprime sa volonté de façon claire et incontestée.
Maître Taylor a toujours considéré cette petite interruption comme une précaution nécessaire. C’est-à-dire, lire à l’avance pour lui-même et se préparer aux réactions peut-être inattendues, comme cela s’est déjà passé durant sa longue expérience dans les affaires de testaments et d’héritages.
Il revient au début du paragraphe et recommence à lire pour les personnes présentes :
- Tout l’argent liquide, titres au porteur et documents en mon nom déposés sur les comptes et dans mes coffres privés, dans les établissements bancaires situés dans le Royaume Uni comme dans d’autres pays, tous les biens immobiliers et parcelles de terrain décrits dans le document ci-joint, mes objets d’art, tous mes objets personnels et les véhicules dont je suis le seul propriétaire…
Une fois encore, maître Taylor s’arrête et regarde les héritiers, avec l’impassibilité d’un grand contrôle émotionnel et l’expérience de situations analogues. Il ne laisse transparaître aucune réaction, face aux détails du testament dont il a déjà pris connaissance.
Un silence absolu règne dans la salle.
Toutes les personnes ont leur regard sur l’avocat. Ils ne cachent pas leur expression d’expectative et en somme, de l’angoisse du moment. Après quelques secondes qui paraissent des minutes, maître Taylor revient à la lecture de vive voix et reprend au début du paragraphe où il s’était arrêté et conclut :
– Il est de ma forte volonté de faire de ma fille, Pamela Forsyth, la seule héritière de mon testament et en conséquence, qu’elle détienne à elle seule et de plein droit le pouvoir de disposer de ces biens quand et du mieux qui lui conviendra.
Impétueusement, Robert réagit immédiatement et saute de son fauteuil qui tombe en arrière. Il s’éloigne de la table en direction de la porte en disant :
– Je le savais … je savais qu’il y avait quelque chose dans l’air.
– Robert, tais-toi ! Crie Pamela. De quoi parles-tu ? Tu es fou ?
Maître Taylor intervient d’un ton autoritaire qui s’impose :
- S’il vous plaît, monsieur Forsyth. Contrôle-vous, restez ici et je vous demanderai des explications pour ce que vous avez dit. Il est de votre droit de vouloir ajouter quelque chose, mais veuillez attendre que j’aie terminé la lecture du testament.
Pamela quitte sa place mais trop tard.
- S’il te plait Robert, reste ici - elle dit.
Robert ne s’arrête pas et sort de la salle en laissant la porte ouverte.
- Son attitude est lamentable, dit William Ward.
- Je ne sais pas ce qui se passe dans la tête de mon frère. Jamais je n’aurais pensé qu’il pouvait allez si loin… Il n’a pas tout son bon sens, dit Pamela.
- Voulez-vous que j’arrête, madame ? dit maître Taylor. Voulez-vous un verre d’eau, ou une tasse de thé ?
- Oui maître, un verre d’eau s’il vous plaît. Merci, vous pouvez reprendre la lecture.
Avant de continuer, il demande à sa secrétaire d’aller chercher de l’eau et présente ses excuses aux deux témoins. En attendant, il dit à Pamela qu’il est obligé, comme le veut la procédure, de mentionner le départ précipité de Robert avant que la lecture du testament ne soit terminée. Pamela et William accèdent à cette demande.
- Nous avons quelques petits détails à régler avant l’enregistrement du document que vous devrez signer, vous deux, les deux témoins et moi-même.
- Avez-vous déjà choisi un notaire pour vous représenter durant la suite du procès dans les différentes agences du gouvernent et les banques ?
– Non, répond Pamela, car William et moi avons décidé de vous garder comme exécuteur testamentaire, pour suivre l’affaire auprès des organismes financiers et pour prendre toutes les autres décisions nécessaires à l’exécution du testament.
- Très bien. Je vous remercie de votre confiance et nous allons rassembler la documentation juridique nécessaire à notre travail. Vous savez comme les choses se compliquent vite dans le labyrinthe de l’administration publique. Demain, je vous les porterai directement à votre domicile.
- Non, dit William, j’espère que Pamela sera d’accord mais nous devons éviter toute confrontation avec Robert. Si vous êtes d’accord, maître, demain nous reviendrons ici pour signer et prendre les documents.
- Très bien, monsieur Ward.
Vingt minutes plus tard, Pamela et William quittent le bureau. Ils font un
petit tour dans le centre-ville à la recherche de la voiture d’Asheley qu’ils ont emprunté pour venir au rendez-vous.
En arrivant à la maison, William remarque, au nombre de voitures garées dans le jardin, qu’il y a encore quelques personnes venues pour rendre hommage à Thomas Forsyth.
Il dit :
- Je pense que maintenant, nous devrions oublier ce qui c’est passé et nous préparer aux funérailles de demain.
- Que vas-tu faire ?
- Je rentre avec toi mais pas pour longtemps. J’ai besoin d’aller au commissariat pour savoir si la police a progressé dans son enquête.
- Fais attention, peut-être que tu vas rencontrer Robert dans le village. S’il te plaît, évite de croiser son chemin.
- Ne t’inquiètes pas, reste tranquille. J’irai aussi à l’agence de voyage pour pendre nos billets de retour pour New York. Vas-y, excuse-moi auprès des personnes présentes, mais je ne reste pas longtemps. Tu devrais allez te reposer dans notre chambre, et demande à Asheley de te préparer quelque chose.
– Ne sois pas long, dit Pamela juste avant que tous deux n’entrent dans la maison.
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