Ici c´est le Chapitre VIII
Le VII et les autres sont après
Chapitre VIII
Mercredi matin
Les funérailles
Vers dix heures, sous un ciel couvert et gris et un vent frais, le cortège funéraire sort de la maison, le cercueil placé sur un imposant corbillard tiré par deux étalons noirs. Les harnais et les rênes sont décorés de multiples petites appliques de métal qui mettent en valeur la couleur sombre des chevaux, l’ensemble du carrosse et ses rideaux, ses six colonnes noires aux bourrelets or.
Juste derrière, vient la fanfare de l'école de St. James de Kinver, avançant au son d’une des musiques favorites de Thomas Forsyth. Il aimait beaucoup la musique érudite mais il avait aussi d’autres goûts. D’après une demande formelle faite à sa famille, il avait demandé que la fanfare soit présente pour l’accompagner pour sa dernière promenade.
Comme mécène, avec d’importantes donations à la promotion des arts et des sports et son soutien discret aux actions du proviseur, Thomas Forsyth suscité une vive surprise par son choix de la musique pour cette occasion.
Au lieu d’une composition de Handel, où du Requiem de Mozart ou d’un morceau de Pachelbel, il a choisi « The Angels Are Marching On », une chanson typique du jazz et du blues de la Nouvelle Orléans. La musique traîne un moment d’un rythme lent, d’angoisse et de souffrance, mais rapidement le tempo change, avec le son des cuivres et la gaieté du vrai Dixland Jazz.
Thomas Forsyth aimait beaucoup la ville de la Nouvelle Orléans et chaque fois qu’il était à New York, il faisait un effort pour passer en Louisiane deux ou trois jours, dans le petit coin de France des Etats Unis.
Juste derrière l’imposant corbillard, deux voitures portent des arrangements de fleurs et de corbeilles. Pamela, William et Robert les suivent devançant plusieurs habitants de la région et quelques amis venus de Londres.
Durant le court trajet, sur le petit chemin de campagne, la musique brise le silence des bois habillés des couleurs de l’arrière-saison. Le cortége arrive à la route principale et quelques minutes plus tard au village de Kinver. Sur les trottoirs, beaucoup de résidents les attendent en silence, malgré quelques petites remarques sur la musique, pas très connue des gens de la région.
Parmi tous ces gens qui regardent le passage du cortège funéraire se tient Jack Carter, propriétaire d’un garage et station essence. Il a un long manteau pour se protéger du vent frais, idéal pour cacher sa salopette. Bon mécanicien et aussi auteur de quelques excentricités, il est une figure bien connue de la communauté.
Il a de petits yeux bleus, très perçants. Ça tête est couverte de longs cheveux blancs visibles au-dessous de son bonnet. Il est toujours de bonne humeur et d’un caractère très amusant.
Soudain, Carter fixe son regard sur le visage de William Ward. Sa présence est bien visible, notamment par son physique et sa stature. Sans comprendre vraiment ce qui lui arrive, Carter soudain ne semble pas en croire ses yeux. Avant même que le cortège n’arrive à sa hauteur, il décide de retourner à son travail. Quelque chose dans sa mémoire le foudroie et le frappe d’une frayeur momentanée.
Au bout de la rue principale, le cortège prend une petite rue à droite et commence l’ascension de la colline où le cimetière est situé, avec sa petite chapelle. Le lieu propose une magnifique vue de Kinver avec, au loin, Roman Creek, d’autres villages et la campagne.
La cérémonie est brève car le vent souffle très fort.
Après l’homélie, le prêtre bénit le cercueil sous le regard ému de Pamela et d’Asheley qui s’embrasse. William et Robert n’échangent aucun mot. Ils sont les premiers à déposer des fleurs sur le cercueil avant que les fossoyeurs ne le descendent dans la fosse.
Après quinze minutes de silence, toutes les personnes descendent vers le village. En bordure de chemin, avant la sortie, les arbres et les sapins s’inclinent sous la force du vent. Les personnes laissent derrière eux les fossoyeurs qui achèvent leur mission. Ils font leur travail, comme toujours, avec une apparente insensibilité, imperturbables et indifférents à tous les nouveaux arrivants dans le cimetière. Dans les pubs du village de Kinver circule la version populaire qui dit que les nouveaux arrivants pour leurs repos définitif n’ont jamais protesté pour ça…
C’est un exemple de plaisanteries à l’humour noir anglais qui ont cours après quelques pintes de bière…
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Mercredi matin
Les funérailles
Vers dix heures, sous un ciel couvert et gris et un vent frais, le cortège funéraire sort de la maison, le cercueil placé sur un imposant corbillard tiré par deux étalons noirs. Les harnais et les rênes sont décorés de multiples petites appliques de métal qui mettent en valeur la couleur sombre des chevaux, l’ensemble du carrosse et ses rideaux, ses six colonnes noires aux bourrelets or.
Juste derrière, vient la fanfare de l'école de St. James de Kinver, avançant au son d’une des musiques favorites de Thomas Forsyth. Il aimait beaucoup la musique érudite mais il avait aussi d’autres goûts. D’après une demande formelle faite à sa famille, il avait demandé que la fanfare soit présente pour l’accompagner pour sa dernière promenade.
Comme mécène, avec d’importantes donations à la promotion des arts et des sports et son soutien discret aux actions du proviseur, Thomas Forsyth suscité une vive surprise par son choix de la musique pour cette occasion.
Au lieu d’une composition de Handel, où du Requiem de Mozart ou d’un morceau de Pachelbel, il a choisi « The Angels Are Marching On », une chanson typique du jazz et du blues de la Nouvelle Orléans. La musique traîne un moment d’un rythme lent, d’angoisse et de souffrance, mais rapidement le tempo change, avec le son des cuivres et la gaieté du vrai Dixland Jazz.
Thomas Forsyth aimait beaucoup la ville de la Nouvelle Orléans et chaque fois qu’il était à New York, il faisait un effort pour passer en Louisiane deux ou trois jours, dans le petit coin de France des Etats Unis.
Juste derrière l’imposant corbillard, deux voitures portent des arrangements de fleurs et de corbeilles. Pamela, William et Robert les suivent devançant plusieurs habitants de la région et quelques amis venus de Londres.
Durant le court trajet, sur le petit chemin de campagne, la musique brise le silence des bois habillés des couleurs de l’arrière-saison. Le cortége arrive à la route principale et quelques minutes plus tard au village de Kinver. Sur les trottoirs, beaucoup de résidents les attendent en silence, malgré quelques petites remarques sur la musique, pas très connue des gens de la région.
Parmi tous ces gens qui regardent le passage du cortège funéraire se tient Jack Carter, propriétaire d’un garage et station essence. Il a un long manteau pour se protéger du vent frais, idéal pour cacher sa salopette. Bon mécanicien et aussi auteur de quelques excentricités, il est une figure bien connue de la communauté.
Il a de petits yeux bleus, très perçants. Ça tête est couverte de longs cheveux blancs visibles au-dessous de son bonnet. Il est toujours de bonne humeur et d’un caractère très amusant.
Soudain, Carter fixe son regard sur le visage de William Ward. Sa présence est bien visible, notamment par son physique et sa stature. Sans comprendre vraiment ce qui lui arrive, Carter soudain ne semble pas en croire ses yeux. Avant même que le cortège n’arrive à sa hauteur, il décide de retourner à son travail. Quelque chose dans sa mémoire le foudroie et le frappe d’une frayeur momentanée.
Au bout de la rue principale, le cortège prend une petite rue à droite et commence l’ascension de la colline où le cimetière est situé, avec sa petite chapelle. Le lieu propose une magnifique vue de Kinver avec, au loin, Roman Creek, d’autres villages et la campagne.
La cérémonie est brève car le vent souffle très fort.
Après l’homélie, le prêtre bénit le cercueil sous le regard ému de Pamela et d’Asheley qui s’embrasse. William et Robert n’échangent aucun mot. Ils sont les premiers à déposer des fleurs sur le cercueil avant que les fossoyeurs ne le descendent dans la fosse.
Après quinze minutes de silence, toutes les personnes descendent vers le village. En bordure de chemin, avant la sortie, les arbres et les sapins s’inclinent sous la force du vent. Les personnes laissent derrière eux les fossoyeurs qui achèvent leur mission. Ils font leur travail, comme toujours, avec une apparente insensibilité, imperturbables et indifférents à tous les nouveaux arrivants dans le cimetière. Dans les pubs du village de Kinver circule la version populaire qui dit que les nouveaux arrivants pour leurs repos définitif n’ont jamais protesté pour ça…
C’est un exemple de plaisanteries à l’humour noir anglais qui ont cours après quelques pintes de bière…
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